Sept 27 – Oct 3 – Semaine à Philly

À partir de cette fois-ci, j’ai pris la résolution d’aller à Philadelphie en train. C’est plus écologique, je peux travailler (ou me reposer) dans le train, je n’ai pas besoin de payer le parking en ville pour une semaine, et en plus la gare est juste à côté du campus. Que des avantages! Pendant la semaine de travail, je n’ai pas le temps d’explorer la ville, mais je teste les restaurants et food trucks installés dans le quartier (voir carte de Philadelphie).

La fondation Barnes

Ce weekend je reste à Philadelphie pour visiter la ville. Chaque premier vendredi du mois, la fondation Barnes organise un concert dans le hall du musée. Je m’y rends avec Dan et Katherine. La première partie est jouée par une harpiste du Curtis Institute of Music. Le Black Pearl Chamber Orchestra prend place sur la scène en deuxième partie avec un programme de morceaux de Beethoven. L’orchestre est dirigé par Jeri Lynne Johnson, compositrice et cheffe d’orchestre, qui fonda cet orchestre pour regrouper des musiciens d’origines ethniques et sociales diverses.

Lors de cette soirée musicale, le musée est aussi ouvert à la visite. Je profite de l’entracte, pour voir la collection Barnes, qui regroupe entre autres des oeuvres de Renoir, Cézanne, Matisse, Picasso, Van Gogh, et Modigliani. Ces artistes, aujourd’hui mondialement connus, n’étaient pas nécessairement connus et reconnus à l’époque de l’achat des œuvres par Albert C. Barnes. La collection réunit aussi de l’art africain, des céramiques native-américaines, des antiquités grècques, du mobilier de style Pennsylvanien germanique, et des ferroneries décoratives. Le collectionneur rassembla les oeuvres et objets de 1912 à 1951 et les exposa dans sa maison en formant des « ensembles », qui peuvent être constitués d’objets d’époques, d’origines, et de styles totalement différents et sont organisés en fonction de leur lignes, couleurs, et formes. La maison Barnes était située dans les environs de Philadelphie et Albert C. Barnes souhaitait que les objets de sa collection restent placés comme il l’avait lui-même déterminé. Lors du tranfert de la collection dans les locaux actuels du musée, l’agencement et la taille des pièces a été reproduit à l’indentique et les objets replacés selon les ensembles d’origine.

Le musée abrite également une exposition temporaire sur l’œuvre de Suzanne Valadon (1865-1938). Peintre française, son visage est connu à travers les tableaux de Pierre-Auguste Renoir et Henri Toulouse-Lautrec qui la choisirent comme model. Sa carrière de peintre a été encouragée par Edgar Degas et elle vivait de sa peinture, ce qui était très rare pour une femme à cette époque. Elle représente surtout des portraits et des nus aux couleurs vives et aux traits francs. Sa notoriété a été éclipsée face à celle de son fils, Maurice Utrillo. Nous finissons l’exposition au son de la symphonie no3 de Beethoven et la soirée à la pizzeria Vetri, à deux pas du musée.

Le centre-ville de Philadelphie

Cyrus me rejoint le samedi matin pour qu’on explore le centre-ville ensemble. On déambule donc dans la ville toute la journée, entre la mairie, le Terminal Market où nous faisons une pause déjeuner, et les lieux et objets historiques: le hall de la Constitution et la Liberty Bell. Suite de la visite en photos.

Musiciens sur le Rittenhouse Square, proche de notre logement.

Vers la mairie (City Hall)

Moineaux de rafraichissant dans les fontaines face à la mairie
Place devant la mairie (mairie sur la droite, non visible)
Manifestation pour le droit à l’avortement devant la mairie. Cette manifestation est une réaction aux lois qui ont été récemment adoptées au Texas et qui réduisent les droits à l’avortement. Le gouverneur de Pennsylvanie est un démocrate, mais l’état de Pennsylvanie est majoritairement républicain en dehors de l’agglomération de Philadelphie. Les manifestants craignent une réduction de leurs droits aussi en Pennsylvanie.
Market Street National Bank – bâtiment de style Art Déco.
Temple franc-maçon
Statue devant le temple des franc-maçons.

Reading Terminal Market

Entrée du marché couvert Reading Terminal Market
Dans le marché couvert Reading Terminal Market – des tables ont été installées entre les échoppes pour que les gens puissent manger sur place. Aux heures d’afflence, il faut avoir l’oeil affuté et être rapide pour avoir un place assise! Ayant trouvé une baguette, du fromage et du jambon, nous mangeons un sandwich à la française!
Dans le marché couvert Reading Terminal Market

La Liberty Bell

La Liberty Bell a été fondue en 1751, pour célébrer le cinquantenaire de la constitution de Pennsylvanie. Située initialement dans la tour d’Independance Hall, elle a notamment sonné avant la première lecture publique de la Déclaration d’Indépendance, le 8 juillet 1776. À partir de ce moment, la Liberty Bell est devenue un symbole de liberté et d’unité, malgré l’esclavage des africains américains toujours en vigueur à cette époque et l’interdiction du vote aux femmes. La cloche avait cependant un défaut de fabrication. Une fissure s’est formée après quelques années, et malgré des réparations successives, elle a définitivement cessé de sonner en 1846. Les mouvement défendant le droit de vote des femmes et les mouvements pour les droits civics se sont ensuite servi des symboles portés par la Liberty Bell pour revandiquer leurs droits, le mutisme de la cloche symbolisant leur absence de voix dans les prises de décisions politiques du pays.

Queue pour accéder à la Liberty Bell
Independence Hall – lieu où les textes de la Déclaration d’Indépendance (4 juillet 1776) et la Constitution des États-Unis (17 septembre 1787) ont été débattus et signés.
Independence Hall
Declaration House – Thomas Jefferson a résidé dans cette maison avec son esclave Robert Hemings, pendant les deux semaines qui lui pris la rédaction de la Déclaration d’Indépendance.

Soirée vers le quartier de Chinatown

Peintures murales proche du quartier de Chinatown.
Petite bière avant le dîner au Far East Descendant
Chinatown – sur le chemin du retour vers l’appartement, après avoir mangé des ramens à Terakawa Ramen.

Visite du musée Rodin

Après l’histoire, le dimanche matin, c’est l’art! Nous retournons tout proche de la Fondation Barnes, pour visiter le musée Rodin, devant lequel médite un imposant Penseur. Dans le jardin du musée on retrouve également certains des bronzes les plus connus comme les Bourgeois de Calais. À l’entrée, on fait face à l’imposante Porte de l’Enfer, dont plusieurs sculptures exposées à l’intérieur du musée ont servi à la réalisation.

Musée Rodin vu du jardin

Visite du Campus

Avant de rentrer à Germantown, nous passons faire un tour sur le campus de l’université. Une imposante sculpture se trouve non loin du bâtiment où je travaille. Elle a été réalisée par Claes Oldenburg (1929-) et Coosje van Bruggen (1942-2009). Les artistes ont proposé cette représentation d’un bouton cassé, argant qu’il manquerait un bouton à la sculpture de Benjamin Franklin (le fondateur de l’Université de Pennsylvanie) située non loin de là. La légende dit que le bouton se serait détaché du veston de Benjamin Franklin lorsque celui-ci se serait assis, et aurait roulé jusqu’à l’emplacement de la statue où il se serait cassé.

Split Button (Claes Oldenburg & Coosje van Bruggen) – 1981.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *