June 12 – Sugarloaf Mountain

Ce samedi, nous avons décidé d’aller explorer une petite montagne à une demi-heure de chez nous: Sugarloaf Mountain (le pain de sucre), qui culmine à 1283 pieds (387 mètres) d’altitude. Nous avons suivi un circuit qui contourne la montagne, puis nous mène au sommet et redescend directement au parking. La balade est relativement courte (environ 1h30), mais pentue (dénivelée: 180 mètres).

La présence de cette petite montagne au milieu de la plaine s’explique par sa géologie. Sugarloaf est composée de quartzite, un grès très riche en silice et résistant à l’érosion. Sur certains blocs de roche, on peut observer des marques de vagues, témoins d’une plage fossile. Les grès de Sugarloaf datent du cambrien (540-485 millions d’années), ils sont légèrement plus vieux que les grès Armoricains que l’on trouve en Bretagne et qui datent de l’ordovicien (485-445 millions d’années).

Vue depuis le sommet de Sugarloaf Mountain
Sommet de Sugarloaf Mountain
Descente dans les bois
Descente dans les bois

May 24-27 – Philadelphia

Depuis presque un an, je travaille pour l’Université de Pennsylvanie (U Penn) à Philadelphie (Philly), mais je n’y étais encore jamais allée. Un concours de circonstances a fait que je m’y suis rendue fin mai cette année.

D’une part, j’ai eu la chance de me faire vacciner relativement tôt. Dès que la possibilité de se faire vacciner a été ouverte pour tout le monde dans le Maryland, je me suis inscrite sur la liste d’attente. J’ai été appelée pour ma première dose moins d’une semaine plus tard, fin avril, et la deuxième dose a eu lieu mi-mai. D’autre part, mon chef, qui travaille lui aussi principalement à distance, se rendait sur le campus la semaine suivant ma vaccination.

Au dernier moment, j’ai donc décidé de me rendre à Philly la même semaine que mon chef. De nombreuses restrictions d’accès au campus sont encore en place pour limiter la propagation du Covid, j’ai donc dû obtenir une autorisation pour pouvoir accéder aux bâtiments où se trouvent mon bureau et les labos.

Le lundi matin, j’ai fait le trajet en voiture en passant à proximité de Washington (DC), Baltimore (Maryland), Wilmington (Delaware), pour arriver à Philadelphie (Pennsylvania) dans le quartier de University City. Dès mon arrivée je suis allée directement au bureau des badges pour obtenir ma PennCard, indispensable pour accéder aux bâtiments de l’université. Après un rapide repas avec quelques collègues, j’ai eu accès à mon bureau au Kleinman Center of Energy Policy et l’un de mes collègues de bureau m’a fait visiter le reste du bâtiment.

Arrivée à UPenn depuis le centre ville de Philadelphie
Kleinman Center for Energy Policy
Weitzman School of Design vue depuis le bâtiment du Kleinman Center for Energy Policy.

Pendant ces quelques jours à Philly, j’ai pu rencontrer mon groupe de recherche en chair et en os, certains nouveaux étudiants et post-docs pour la première fois. J’en ai profité pour faire un maximum de réunions, parfois en extérieur sur le parvis en face du Kleinman Center for Energy Policy. Les étudiants m’ont aussi guidée pour une visite des labos et présenté des expériences à plus grande échelle en extérieur. Et nous avons profité d’être tous à Philly pour aller manger ensemble le midi et/ou le soir en fonction des disponibilités de chacun. Le mercredi soir, on est tous allé manger au White Dog Cafe, que je recommande vivement!

Au cours de mon séjour, mon logement était situé à proximité de Rittenhouse Square, un quartier plus proche du centre ville que University City. Je n’ai malheureusement pas eu le temps d’aller visiter la ville. La prochaine fois, je pense donc inclure un week-end dans mon séjour pour avoir davantage de temps pour découvrir la ville. Je pense continuer à travailler à distance pendant encore un an en habitant à Germantown et aller à Philadelphie pour une semaine environ tous les deux mois. J’aurai donc plusieurs occasions de visiter la ville. La prochaine fois, je pense aussi prendre le train entre Washington et Philadelphie plutôt que de conduire pendant deux heures et demie aller et retour, après tout je travaille sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, et puis j’aime bien prendre le train!

Le fleuve Schuylkill qui sépare le centre-ville de University City vu depuis Walnut Street
Walnut Street – vue vers le centre ville depuis University City
Walnut Street – vue vers le Sud
Walnut Street – entre University City et le centre ville

May – Après les fleurs, les petits canards!

Lorsque nous ne voulons pas prendre la voiture et que nous nous promenons dans les environs de Germantown, nous avons tendance à suivre les mêmes chemins. Le Lake Churchill reste notre destination principale, mais le paysage, autant visuel que sonore, a beaucoup changé au cours des dernières semaines avec l’arrivée du printemps. La nature se réveille du sommeil de l’hiver et est beaucoup plus active, colorée et bourdonnante.

Je n’ai ni le matériel ni les compétences pour faire de belles photos d’oiseaux et autres animaux. Heureusement, mon amie Lætitia est une spécialiste! Les liens de cet article redirigent donc vers son blog pour que vous puissiez admirer ces espèces de plus près, souvent plus colorées que leurs équivalents européens.

Lors de n’importe quelle balade, ou même dans le centre de Germantown, il est difficile de rater les Lapins à queue blanche (Cottontail Rabbit) sautant dans les fourrés et les Écureuils Gris (Eastern Gray Squirrel) faisant des acrobaties dans les arbres. Il est plus rare de voir des Écureuils Noirs, mais c’est tout de même plus fréquent que d’apercevoir un simple écureuil en France.

Les Oies Bernaches du Canada (Canada Goose) et les canards sont aussi des constantes sur les plans d’eau. Plusieurs espèces de canards sillonnent le lac, pour l’instant je n’ai identifié que des Canards Colverts (Mallard Duck) et des Canards Branchus (Wood Duck), mais un coup d’œil dans les jumelles pourrait sûrement en dévoiler d’autres. La population de canards et surtout la population d’oies a beaucoup augmenté ces derniers temps. Comme l’année dernière à Elm Park (Worcester, Massachusetts), nous suivons la croissance des oisons et des canetons de jour en jour, ainsi que leur changement de plumage. Le Lake Churchill étant plus grand que le plan d’eau d’Elm Park, les familles d’oies établies sont plus nombreuses et la nurserie est parfois installée en plein milieu du chemin et défendue par des adultes agressifs. Un recensement approximatif récent indiquait malheureusement quelques pertes, qui ont peut-être fait la joie du renard qu’on a vu traverser le chemin un soir.

Lors de nos promenades, il est courant de voir des Merles d’Amérique (American Robin) sautiller sur les pelouses, des Cardinaux Rouges (Northern Cardinal) offrant un fort contraste sur fond de feuillages, et des Carouges à épaulettes (Red-winged Blackbird) perchés sur les roseaux ou sur la bouche de régulation de sortie d’eau au niveau du barrage qui sépare le Lake Churchill du Little Seneca Creek. Un Grand Héron (Great Blue Heron) affectionne particulièrement la hutte du castor pour se percher et est parfois relayé par un Bihoreau gris (Black-crowned Night Heron).

Plus rarement, il nous arrive de voir un Rougequeue noir (Black Redstart) et bien sûr de nombreux petits passereaux que mes connaissances ornithologiques basiques ne me permettent pas d’identifier. Proche du barrage, il nous est aussi arrivé de voir une espèce de Quiscale (Grackle). Pour donner une idée, Lætitia a une photo de Quiscale bronzé (Common Grackle), mais je pense que nous avons vu une autre espèce, d’un bleu plus foncé et avec un bec un peu plus long et incurvé.

Un peu en retrait des berges du lac, dans les sous-bois, il est fréquent d’entendre les pics taper sur les troncs d’arbres mais plus rare de les apercevoir. Je crois que celui que l’ont voit occasionnellement est un Grand Pic (Pileated Woodpecker). Au ras du sol, on peut parfois apercevoir furtivement les rayures des Tamias (Eastern Chipmunk), qui sont beaucoup plus craintifs et rapides que les écureuils. Depuis que la végétation s’est épaissie, les corvidés semblent s’approcher davantage tout en restant à l’abri des regards derrière les feuillages. Récemment nous avons vu à plusieurs reprises un Chevreuil (European roe deer) ou un Cerf de Virginie (White-tailed Deer). Une fois, nous avons vu un Raton Laveur grimper à un arbre pour aller visiter un trou du tronc duquel il a promptement été mis à la porte dans un concert de cris et grognements.

En fonction du moment de la journée, la probabilité de voir certaines espèces varie. En journée, lorsque le soleil chauffe bien, les tortues se hissent sur les branches ou les rochers émergeant de l’eau pour emmagasiner un maximum d’énergie. Le soir, à la tombée de la nuit, il est courant de voir la tête du Castor du Canada (Beaver) émerger légèrement de la surface du lac et se diriger vers une zone d’herbes, de feuilles et de branchages. Nous l’avions vu la première fois en janvier dernier et depuis, nous l’apercevons régulièrement. Même si on est sur le chemin, à quelques mètres en train de l’observer, il n’hésite pas à grimper sur la berge pour se restaurer.

Les soirs où peu de monde se promène autour du lac, nous sommes accueillis par le chant des grenouilles, que nous apercevons rarement, d’une part parce que le chemin n’est pas toujours directement sur la berge, mais aussi parce que les grenouilles (ou crapauds) se camouflent très bien dans la vase qui borde le lac. Depuis peu le chant des cigales se mêle à celui des grenouilles. Cette année, la population de cigales a littéralement explosé, ce qui arrive apparemment tous les 17 ans.

J’espère que ce petit tour d’horizon des habitants du Lake Churchill vous a plu. Je vous tiendrai informés de tout nouvel habitant ou comportement insolite!