Il fait toujours bien froid et la neige qui est tombée il y a quelques jours n’a pas beaucoup fondu. En fin d’après-midi après le travail, on décide de se dégourdir les jambes autour du Lake Churchill bien emmitouflés. À ces températures le port du masque est plutôt le bienvenu! Entre le bonnet et le masque recouvert de l’écharpe, seuls les yeux sont visibles!
Les jours sont encore courts et on termine souvent notre balade à la nuit tombée. Aujourd’hui c’est aussi le cas, on arrive au barrage du lac, qui marque à peu près la moitié de notre itinéraire, après le coucher du soleil. Quelqu’un est arrêté à l’une des extrémités du barrage avec un chien et semble observer quelque chose dans l’eau à l’un des rares endroits où le lac n’est pas gelé. Lorsqu’on s’approche, on ralentit et il nous montre… un castor! Incroyable! À seulement quelques mètres de nous en train de grignoter des branchages, et n’ayant pas l’air de s’inquiéter, ni de notre présence, ni de celle du chien. On l’observe quelques minutes, puis il plonge. Je n’ai plus froid, je suis ravie!
Mais ce n’est pas tout. Le chemin que nous suivons se dirige vers la hutte du castor, que nous avions déjà repérée il y a plusieurs mois. Les nombeuse souches d’arbre taillées en pointe comme des crayons nous indiquaient aussi la présence d’un castor actif dans le voisinage. On s’aperçoit rapidement que le castor nage dans la même direction que nous et on s’arrête à nouveau pour l’observer.
C’est là qu’il décide de sortir sur la berge, il grimpe entre les arbustes et il va traverser notre chemin à environ 1 ou 2 mètres de nous lorsqu’il s’aperçoit de notre présence et s’immobilise. Nous faisons de même pour ne pas l’effrayer, tout en le photographiant. N’ayant que mon téléphone et très peu de luminosité, les photos ne sont pas extraordinaires, mais ont le mérite d’immortaliser cette rencontre!
Après quelques minutes à se toiser, le castor ne nous perçoit plus comme un danger et poursuit son chemin pour aller ronger le tronc d’un petit arbrisseau. Pendant ce temps nous l’observons, tandis que plusieurs personnes passent sur le chemin sans voir l’animal.
Une fois qu’il a coupé l’arbrisseau, ce qui a pris seulement quelques minutes, le castor retraverse le chemin devant nous en trainant sa branche, redescend jusqu’au lac et amène la branche jusqu’à son terrier. Bon appétit!