March 26 – Lone Pine, CA

Alabama Hills

C’est la fin de nos vacances et nous avons 4.5 heures de route pour aller à Reno dans le Nord-Ouest du Nevada où je dois rejoindre des collègues et où Cyrus prend son avion le soir pour retourner à Germantown. La route qui suit la chaine de montagnes de la Sierra Nevada est magnifique. Nous commençons notre journée par un solide petit déjeuner à l’Alabama Hills Cafe and Bakery.

Petit déjeuné à l’Alabama Hills Cafe and Bakery

Accrochée au mur juste à côté de moi, nous découvrons la carte d’un parcours à suivre en voiture dans les Alabama Hills, juste derrière le café. Selon IMDB, 377 films ont été tournés dans ces collines, principalement des westerns dans les années 1920 à 1960, mais aussi plus récemment Django Unchained. Cela peut s’expliquer par la relative proximité des studios d’Hollywood à 3 heures de route des Alabama Hills. Peut-être reconnaitrez-vous ces blocs de granite sur fond de montagnes enneigées.

Mont Whitney – plus haut sommet de Californie (4421 m)

Manzanar

Notre second arrêt près de Lone Pine est un lieu sombre de l’histoire des États-Unis. Pendant la deuxième guerre mondiale, les japonais et descendants américains de famille japonaise ont été emprisonnés dans des camps de concentration tels que Manzanar. Il y a eu dix camps gérés par la WRA (war relocation authority). Après les attaques de Pearl Harbor (Hawaï) le 7 décembre 1941, le gouvernement américain prétexte des potentiels risques d’espionnage de la part des japonais pour les emprisonner, alors que le FBI n’avait établi aucune preuve de risque.

Plus de 110,000 personnes sont passées par ces camps d’internement, dont 11611 par Manzanar, plus de deux tiers d’entre elles étaient des citoyens américains, et plus de la moitié avait moins de 18 ans. Le camp de Manzanar s’étendait sur un mille carré (2.5 km2) et était constitué de 504 baraques organisées en 36 blocs. Quelques baraques ont été reconstituées pour servir aujourd’hui de musée et raconter l’histoire de ceux qui y ont été enfermés.

Camp de Manzanar

Les arrestations de japonais et de leurs descendants ont commencé début 1942. Certains ce sont même portés volontaires pour participer à la construction du camp, espérant un meilleur traitement pour leur familles. Fin mars 1942, mille prisonniers arrivèrent au camp alors que le lieu était à peine habitable, le système sanitaire n’était pas encore construit, le lieu était infesté de scorpions, et régulièrement balayé par des tempêtes pendant lesquelles la poussière s’infiltrait dans tous les bâtiments. En juin 1942, 9666 prisonniers avaient été amenés au camp, dont la construction était à peu près terminée. Les gens construisaient ce dont ils avaient besoin (tables, chaises) avec les moyen du bord et les morceaux de bois restant après la construction des baraques.

Bien que tous d’origine japonaise, la population du camp était très diverse. Les prisonniers venaient des villes et de la campagne, jeunes et vieux, riches et pauvres, vivant en familles ou seuls. La plupart n’avait jamais était au Japon, et certains ne parlaient que japonais. Pêcheurs de Terminal Island, médecins de Los Angeles, prêtres bouddhistes et nonnes catholiques, tous furent forcés de quitter leurs maisons et de vivre ensemble dans les baraques surpeuplées de Manzanar au milieu du désert. Plusieurs familles habitaient dans une même baraque et les toilettes et les douches étaient communes.

Les prisonniers ont peu à peu organisé leur vie sociale, il y avait des clubs de sport, de musique et de danse et il y avait même un journal du camp. Le camp avait une école où les enfants suivaient les enseignements en anglais avec le même programme que les autres écoles de Californie. Au départ l’école n’avait rien, ni tables, ni chaises, ni tableau, ni cahiers et crayons. C’était parfois difficile pour les enfants qui ne parlaient que japonais et certains cours sur l’organisation de la maison pour les plus petits et la citoyenneté et la démocratie pour les plus âgés n’avaient pas trop de sens pour une population privée de liberté sans procès et forcée à vivre collectivement.

Camp de Manzanar

La population du camp se divisait en trois catégories: les Issei, immigrants japonais de première génération et de nationalité japonaise (les Japonais ne pouvant pas être naturalisés américains avant 1952); les Nisei, les enfants des Issei, américains de naissance n’ayant souvent jamais été au Japon; et les Kibei, Nisei étant allés étudier au Japon et plus familiers avec la culture japonaise.

Le gouvernement américain souhaitaient une sorte d’auto-gestion dans le camp, et les responsables de bloc, qui avaient uniquement une fonction administrative, était élus par les habitants de leur bloc. Ils avaient pour rôle d’informer le directeur du camp des activités de leur bloc, de recevoir les réclamations et d’enquêter sur les rumeurs. Certains prisonniers questionnaient le fait qu’ils doivent gérer eux-même le camp dans lequel ils étaient enfermés de force par ce gouvernement et cela créait des tensions dans la population de certains blocs.

Le bureau du responsable de bloc fournissait les gens en ampoules, papier toilette, savons, balais et autres produits de nécessité. En avril 1942, le service postal fut mis en place, il était géré par les responsables de bloc et était essentiel pour garder le contact avec l’extérieur, communiquer avec les familles et trouver du travail à l’extérieur du camp, notamment dans les champs de betteraves à sucre. En septembre 1942, les internés reçurent des machines à coudre et les femmes s’organisèrent pour confectionner des rideaux et séparer un peu mieux les espaces de vie dans les baraques.

Le camp était entouré de barbelés et de miradors.

En août 1942, le directeur de camp interdit l’utilisation du japonais lors des réunions publiques, accroissant les tensions entre les Issei et les Nisei. En décembre 1942, une rébellion éclate, 2 personnes meurent, plusieurs sont blessées, et les instigateurs de la révolte sont dispersés dans d’autres camps. Cela entraina l’obligation de répondre à un questionnaire de loyauté et les postes de responsables de blocs auparavant gérés par des Issei deviennent gérés par les Nisei, qui avaient davantage la confiance des autorités américaines.

Les questionnaires de loyauté, mis en place en février 1943, interrogeaient les prisonniers sur leur volonté de s’engager dans l’armé (en tant que soldat pour les hommes et infirmières militaires pour les femmes) et leur volonté de renoncer à leur loyauté envers l’empereur du Japon, ce qui était un problème pour les Issei car, sauf exception, ils n’avaient pas la nationalité américaine. Les Issei ne pouvant pas s’engager dans l’armée américaine, ils étaient sensé aller travailler pour supporter l’effort de guerre, pour la fabrique de filets de camouflage dans le camp ou hors du camp dans les champs de betterave à sucre.

Répondre oui ou non à ces questions pouvait avoir des conséquences très importantes sur la vie des gens. Est-ce que les Issei qui répondent non seront renvoyés au Japon? Est-ce que les Issei qui répondent oui seront tout de même renvoyés au Japon où ils seront considérés comme traitres? Est-ce que les hommes Nissei doivent répondre non pour éviter l’armée ou est-ce qu’ils courent le risque de ne plus avoir les mêmes droits que les autres citoyens américains ou de voir leurs parents Issei déportés?

À partir de mai 1943, les prisonniers qui avaient répondu oui furent autorisés à partir. En automne 1943, les prisonniers qui avaient répondu non eurent la possibilité de changer leur réponse s’ils le souhaitent. Ceux qui ont maintenu leur réponse non furent transférés au camp de Tule Lake. En Juillet 1944, Roosevelt signa une loi permettant aux Kibei de renoncer à leur citoyenneté américaine et ils furent déportés au Japon. La plupart d’entre eux regagnèrent leur citoyenneté américaine par la suite.

Cet article fait partie d’une série d’articles consacrés à mon voyage dans l’Ouest des États-Unis en mars-avril 2022. Vous pouvez accéder à la liste des articles de cette série, à l’article précédent (March 25 – Death Valley (5) – Ouest), et à l’article suivant (March 26 – Sierra Nevada et Mono Lake).

March 21 – Grand Canyon – Géologie

Le fleuve Colorado a creusé le Grand Canyon en 5-6 millions d’années à travers 1600 mètres de roche, donnant accès à une coupe géologique représentant près de 2 milliards d’années. Plusieurs couches géologiques sont suffisamment reconnaissables pour être identifiées de chaque côté du canyon. Entre les canyons, des morceaux de falaises sont les témoins de la continuité des couches géologiques quelques millions d’années plus tôt et forment maintenant des crêtes et des buttes ressemblant à des temples et des pyramides.

Le canyon vu depuis le musée de géologie

Les roches

Les roches rencontrées sur cette coupe géologique naturelle témoignent des conditions environnementales dans lesquelles elles se sont formées. Par exemple, les Kaibab limestones (calcaires) se sont formées dans une mer tropicale peu profonde. Les Coconino sandstones (grès) sont des dunes de sable façonnées par le vent, nous les avons vues le matin même lors de notre randonnée sur le South Kaibab Trail. Les Hermit Shales (schistes) se sont formés à partir de boues déposées dans un delta ou une zone humide côtière.

Les roches du Grand Canyon peuvent être classées en trois formations distinctes, des roches les plus anciennes, au fond du canyon, aux roches les plus jeunes qui sont au sommet du plateau:

  • Le socle formé de roches métamorphiques plissées (gneiss) et plutoniques (granite), témoins de la présence d’anciennes chaines de montagnes;
  • Le Supergroup constitué de roches sédimentaires et volcaniques inclinées, dont la présence entre les strates sédimentaires horizontales et les roches métamorphiques du socle dépend du jeu des failles et de l’érosion;
  • Les roches sédimentaires tabulaires horizontales qui ont gardé leur position horizontale d’origine.
Cette coupe géologique représente les roches du Grand Canyon. On distingue les trois formations décrites précédemment, ainsi que les discontinuités (nonconformity), où une partie de l’histoire géologique a été effacée du fait d’un arrêt de sédimentation et/ou de l’érosion. Cette coupe montre aussi que les roches plus résistantes à l’érosion comme les gneiss, les granites, les calcaires et les grès ont tendance à former des falaises, alors que les roches plus tendres comme les schistes forment des pentes plus douces.

L’histoire géologique du Grand Canyon

Les roches sont des témoins des conditions environnementales dans lesquelles elles se forment, elles permettent de retracer l’histoire géologique de la région et les cycles d’accrétion et de dislocation des continents. Mais l’enregistrement n’est pas continu, lorsque les roches sont émergées elles s’érodent et une partie de cette histoire est perdue.

L’histoire du Grand Canyon commence il y a 1840 millions d’années lors de la fermeture de l’océan situé à l’Ouest du continent Nord Américain d’alors, qui s’achève par la collision d’un arc volcanique avec le continent formant une chaine de montagnes. Les conditions de haute pression et température générées par cet événement permettent la formation de roches métamorphiques (gneiss) et plutoniques (granites). Au cours des millions d’années suivantes, la chaine de montagne est progressivement érodée et les roches métamorphiques et plutoniques qui se sont formées en profondeur, se retrouvent à la surface il y a 1400 millions d’années.

Il y a 1200 millions d’années, le supercontinent Rodinia commence à se fracturer et la région du grand canyon se retrouve submergée. Les sédiments et les coulées de lave s’accumulent dans cette nouvelle mer. La séparation des continents Nord et Sud Américain provoque un étirement de la région qui fracture le socle en blocs basculés, inclinant et fracturant également les strates sédimentaires du Supergroup. À cause de l’érosion au cours des centaines de millions d’années qui suivent, les roches du Supergroup ont aujourd’hui totalement disparu à certains endroits entre les roches du socle et les couches sédimentaires horizontales. Cette interruption de plus de 1150 millions d’années dans l’enregistrement géologique est appelée Grande Discontinuité. Les roches du Supergroup permettent de retracer une partie de cette histoire manquante.

Il y a 525 millions d’années, le continent Nord Américain se trouve au niveau de l’équateur. La région du Grand Canyon est une plaine côtière dont émergent des îles formées par les roches du Supergroup. La sédimentation qui forme les roches sédimentaires horizontales du canyon, commence à cette époque. La diversité de ces roches témoigne des conditions changeantes de cet environnement dues aux variations du niveau de la mer. La sédimentation s’arrête lors de la formation d’un nouveau supercontinent il y a 270 millions d’années: la Pangée.

Il y a 245 millions d’années, la Pangée se disloque à son tour, le contient Nord-Américain se déplace vers le Nord-Ouest et entre en collision avec un arc volcanique, événement à l’origine de la formation des Rocheuses. Cette collision provoqua également l’élévation du plateau du Colorado, avec très peu de déformation. L’émersion de la région provoque l’arrêt de la sédimentation et le début de l’érosion du plateau.

Depuis 5 millions d’années, le fleuve Colorado suit le même chemin et traverse le plateau. Il prend sa source dans les Rocheuses et s’écoule sur près de 2600 km avant de se jeter dans le Golfe de Californie au Mexique. Au cours de ces quelques millions d’années, l’éruption des volcans actifs de la région provoquent des coulées de lave qui forment parfois des barrages naturels et bloquent temporairement le cours du fleuve. Mais l’érosion reprend le dessus et le fleuve creuse son chemin à travers ces coulées de lave.

Le canyon vu depuis le musée de géologie

L’histoire continue

L’érosion peut prendre plusieurs formes et est encore active aujourd’hui. La formation de falaises crée une situation instable qui favorise les éboulements. L’eau peut aussi dissoudre la roche, notamment les calcaires. En hiver l’eau s’infiltre dans les fractures et la glace qui s’y forme lors des périodes de gel fracture la roche. Et les crues subites qui se produisent souvent lors des orages estivaux emportent roches, sol, sable et végétation sur leur passage. Tous ces facteurs participent encore aujourd’hui à l’érosion du canyon, dont le paysage évolue constamment.

Avant la construction de Glen Canyon Dam en 1956, le débit du fleuve Colorado n’était pas contrôlé à travers le canyon et charriait 78 millions de tonnes de sédiments par an. Aujourd’hui les sédiments sont bloqués par le barrage et se déposent au fond du lac Powell. Les sédiments transportés par le fleuve participent à creuser le canyon et sont aujourd’hui apportés par les affluents qui rejoignent le fleuve Colorado en aval du barrage de Glen Canyon.

Chemin géologique

Après la visite du musée géologique qui nous a renseignés sur l’histoire géologique de la région, nous voilà repartis sur les sentiers, cette fois nous suivons le bord du canyon à plat. Ce chemin géologique nous fait remonter dans le temps et montre des échantillons de roches prélevés de plus en plus bas dans le canyon. On a aussi rencontré des wapitis se nourrissant de la végétation de la Kaibab National Forest.

Chemin géologique montrant des échantillons des formations géologiques rencontrées lorsqu’on descend dans le canyon équivalant à une remontée dans le temps.
Wapiti cherchant de quoi brouter à proximité du chemin géologique.
Wapiti
Wapiti
Wapiti s’éloignant dans la Kaibab National Forest.
Stromatolites – plus anciens fossiles connus formés par des couches de microorganismes comme les cyanobactéries, dont l’activité a permis d’augmenter le niveau d’oxygène dans l’atmosphère.

Cet article fait partie d’une série d’articles consacré à mon voyage dans l’Ouest des États-Unis en mars-avril 2022. Vous pouvez accéder à la liste des articles de cette série, à l’article précédent (March 21 – Grand Canyon – South Kaibab trail), et à l’article suivant (March 21 – Grand Canyon – Hermits Rest Route).

Sept 27 – Oct 3 – Semaine à Philly

À partir de cette fois-ci, j’ai pris la résolution d’aller à Philadelphie en train. C’est plus écologique, je peux travailler (ou me reposer) dans le train, je n’ai pas besoin de payer le parking en ville pour une semaine, et en plus la gare est juste à côté du campus. Que des avantages! Pendant la semaine de travail, je n’ai pas le temps d’explorer la ville, mais je teste les restaurants et food trucks installés dans le quartier (voir carte de Philadelphie).

La fondation Barnes

Ce weekend je reste à Philadelphie pour visiter la ville. Chaque premier vendredi du mois, la fondation Barnes organise un concert dans le hall du musée. Je m’y rends avec Dan et Katherine. La première partie est jouée par une harpiste du Curtis Institute of Music. Le Black Pearl Chamber Orchestra prend place sur la scène en deuxième partie avec un programme de morceaux de Beethoven. L’orchestre est dirigé par Jeri Lynne Johnson, compositrice et cheffe d’orchestre, qui fonda cet orchestre pour regrouper des musiciens d’origines ethniques et sociales diverses.

Lors de cette soirée musicale, le musée est aussi ouvert à la visite. Je profite de l’entracte, pour voir la collection Barnes, qui regroupe entre autres des oeuvres de Renoir, Cézanne, Matisse, Picasso, Van Gogh, et Modigliani. Ces artistes, aujourd’hui mondialement connus, n’étaient pas nécessairement connus et reconnus à l’époque de l’achat des œuvres par Albert C. Barnes. La collection réunit aussi de l’art africain, des céramiques native-américaines, des antiquités grècques, du mobilier de style Pennsylvanien germanique, et des ferroneries décoratives. Le collectionneur rassembla les oeuvres et objets de 1912 à 1951 et les exposa dans sa maison en formant des « ensembles », qui peuvent être constitués d’objets d’époques, d’origines, et de styles totalement différents et sont organisés en fonction de leur lignes, couleurs, et formes. La maison Barnes était située dans les environs de Philadelphie et Albert C. Barnes souhaitait que les objets de sa collection restent placés comme il l’avait lui-même déterminé. Lors du tranfert de la collection dans les locaux actuels du musée, l’agencement et la taille des pièces a été reproduit à l’indentique et les objets replacés selon les ensembles d’origine.

Le musée abrite également une exposition temporaire sur l’œuvre de Suzanne Valadon (1865-1938). Peintre française, son visage est connu à travers les tableaux de Pierre-Auguste Renoir et Henri Toulouse-Lautrec qui la choisirent comme model. Sa carrière de peintre a été encouragée par Edgar Degas et elle vivait de sa peinture, ce qui était très rare pour une femme à cette époque. Elle représente surtout des portraits et des nus aux couleurs vives et aux traits francs. Sa notoriété a été éclipsée face à celle de son fils, Maurice Utrillo. Nous finissons l’exposition au son de la symphonie no3 de Beethoven et la soirée à la pizzeria Vetri, à deux pas du musée.

Le centre-ville de Philadelphie

Cyrus me rejoint le samedi matin pour qu’on explore le centre-ville ensemble. On déambule donc dans la ville toute la journée, entre la mairie, le Terminal Market où nous faisons une pause déjeuner, et les lieux et objets historiques: le hall de la Constitution et la Liberty Bell. Suite de la visite en photos.

Musiciens sur le Rittenhouse Square, proche de notre logement.

Vers la mairie (City Hall)

Moineaux de rafraichissant dans les fontaines face à la mairie
Place devant la mairie (mairie sur la droite, non visible)
Manifestation pour le droit à l’avortement devant la mairie. Cette manifestation est une réaction aux lois qui ont été récemment adoptées au Texas et qui réduisent les droits à l’avortement. Le gouverneur de Pennsylvanie est un démocrate, mais l’état de Pennsylvanie est majoritairement républicain en dehors de l’agglomération de Philadelphie. Les manifestants craignent une réduction de leurs droits aussi en Pennsylvanie.
Market Street National Bank – bâtiment de style Art Déco.
Temple franc-maçon
Statue devant le temple des franc-maçons.

Reading Terminal Market

Entrée du marché couvert Reading Terminal Market
Dans le marché couvert Reading Terminal Market – des tables ont été installées entre les échoppes pour que les gens puissent manger sur place. Aux heures d’afflence, il faut avoir l’oeil affuté et être rapide pour avoir un place assise! Ayant trouvé une baguette, du fromage et du jambon, nous mangeons un sandwich à la française!
Dans le marché couvert Reading Terminal Market

La Liberty Bell

La Liberty Bell a été fondue en 1751, pour célébrer le cinquantenaire de la constitution de Pennsylvanie. Située initialement dans la tour d’Independance Hall, elle a notamment sonné avant la première lecture publique de la Déclaration d’Indépendance, le 8 juillet 1776. À partir de ce moment, la Liberty Bell est devenue un symbole de liberté et d’unité, malgré l’esclavage des africains américains toujours en vigueur à cette époque et l’interdiction du vote aux femmes. La cloche avait cependant un défaut de fabrication. Une fissure s’est formée après quelques années, et malgré des réparations successives, elle a définitivement cessé de sonner en 1846. Les mouvement défendant le droit de vote des femmes et les mouvements pour les droits civics se sont ensuite servi des symboles portés par la Liberty Bell pour revandiquer leurs droits, le mutisme de la cloche symbolisant leur absence de voix dans les prises de décisions politiques du pays.

Queue pour accéder à la Liberty Bell
Independence Hall – lieu où les textes de la Déclaration d’Indépendance (4 juillet 1776) et la Constitution des États-Unis (17 septembre 1787) ont été débattus et signés.
Independence Hall
Declaration House – Thomas Jefferson a résidé dans cette maison avec son esclave Robert Hemings, pendant les deux semaines qui lui pris la rédaction de la Déclaration d’Indépendance.

Soirée vers le quartier de Chinatown

Peintures murales proche du quartier de Chinatown.
Petite bière avant le dîner au Far East Descendant
Chinatown – sur le chemin du retour vers l’appartement, après avoir mangé des ramens à Terakawa Ramen.

Visite du musée Rodin

Après l’histoire, le dimanche matin, c’est l’art! Nous retournons tout proche de la Fondation Barnes, pour visiter le musée Rodin, devant lequel médite un imposant Penseur. Dans le jardin du musée on retrouve également certains des bronzes les plus connus comme les Bourgeois de Calais. À l’entrée, on fait face à l’imposante Porte de l’Enfer, dont plusieurs sculptures exposées à l’intérieur du musée ont servi à la réalisation.

Musée Rodin vu du jardin

Visite du Campus

Avant de rentrer à Germantown, nous passons faire un tour sur le campus de l’université. Une imposante sculpture se trouve non loin du bâtiment où je travaille. Elle a été réalisée par Claes Oldenburg (1929-) et Coosje van Bruggen (1942-2009). Les artistes ont proposé cette représentation d’un bouton cassé, argant qu’il manquerait un bouton à la sculpture de Benjamin Franklin (le fondateur de l’Université de Pennsylvanie) située non loin de là. La légende dit que le bouton se serait détaché du veston de Benjamin Franklin lorsque celui-ci se serait assis, et aurait roulé jusqu’à l’emplacement de la statue où il se serait cassé.

Split Button (Claes Oldenburg & Coosje van Bruggen) – 1981.